Et si on passait au zéro déchet ?

Billet écrit par le
Et si on passait au zéro déchet ?

Les Marches pour le climat se succèdent les unes aux autres pour réveiller les consciences environnementales de chacun.e.s, le dernier rapport* des experts des Nations Unies (IPBES) sur la Biodiversité a annoncé qu’un million d’espèces végétales et animales étaient menacées d’extinction dans les prochaines décennies, le gaspillage alimentaire et l’injuste répartition des denrées alimentaires au niveau planétaire, sont autant de sujets inquiétants qui font de plus en plus les unes des actualités…

Et si on faisait quelque chose pour changer la tendance? Si nous mettions en place des initiatives à notre niveau? Si nous prenions de nouvelles habitudes moins néfastes pour la planète?

Alors commençons dans la cuisine avec 5 idées de changements !

 

 

Qu’est-ce que le « zéro déchet » ?

Les photos et comptes Zéro déchet ou Zero waste se multiplient sur les réseaux sociaux, on y trouve de belles photos de bocaux remplis de céréales, des tuto pour faire son déodorant ou encore des astuces pour recycler ses épluchures. Autant d’initiatives qui nous réjouissent car elles titillent notre créativité et s’accordent parfaitement à nos valeurs. Mais d’où vient ce mouvement, est-ce un effet de mode ou une vraie prise de conscience?

 

Selon une étude de l’ADEME*, en France, nous produisons 573 kg de déchets par personne chaque année, 47% de ces déchets sont des ordures ménagères jetées dans la poubelle classique. Ce chiffre a doublé en 40 ans, et pas seulement parce que nous sommes plus nombreux, aussi parce ce que nous consommons plus et que plus de produits sont éphémères et jetables.

 

Vouloir réduire ces déchets prend tout son sens quand on connait ces chiffres et leurs impacts sur l’environnement et la biodiversité. La réflexion menée autour du Zéro déchet date des années 1990, depuis elle n’a cessé de séduire de nouveaux adeptes. L’idée est de réduire la quantité de déchets produite au sein de son foyer, de son entreprise, de son école ou de sa ville, en amont en réfléchissant à son mode de consommation et en aval recherchant la meilleure valorisation possible pour ses déchets. C’est en ce sens que l’on parle d’une approche holistique.

Alors que pouvons-nous faire à notre échelle ?

1. Éviter le gaspillage alimentaire: réduire & réutiliser

Ça semble logique, pour avoir moins de déchets, il faut jeter moins et donc moins/mieux consommer. On jette chaque année presque de 30 kg de produits alimentaires dont 7 kg de produits encore emballés.

Réduire ses achats pour mieux gérer ses stocks semble donc pertinent mais aussi voir s’il est possible de valoriser ce qui est abimé au lieu de jeter: faire des bouillons avec les épluchures et fanes de légumes, faire des confitures ou des chutneys avec les fruits abimés, préparer des soupes avec les légumes fatigués…

 

 

2. Valoriser les déchets organiques: recycler & composter

La plupart des biodéchets est incinérée et enfouie alors qu’ils pourraient revenir à la terre et servir d’amendement organique de qualité* ! La solution est simple, il faut trier ces déchets à la source et les composter.

Si on a la chance d’avoir un jardin, c’est facile: on crée un coin compost et on l’utilise pour les plantes en pot et en pleine terre. Il existe nombre d’articles sur les sites et dans les magazines de jardinage qui expliquent comment démarrer son compost et comment l’entretenir. C’est simple, satisfaisant et efficace !

Quand on vit en appartement, il existe 2 solutions: le lombricompost ou le compost de copropriété. Cette alternative est de plus en plus fréquente, même si elle demande parfois un peu de patience pour tordre le cou à certains préjugés: non, le compost ne sent pas mauvais, non le compost ne va pas attirer les rats. Parlez-en à votre propriétaire et/ou à vos voisins, on est de plus en plus nombreux à vouloir composter !

Quant au lombricompost, on en parle depuis longtemps, c’est une bonne solution pour celles et ceux qui vivent en appartement. Il s’agit d’un ensemble de bacs que l’on superpose dans lesquels des lombrics vont faire un travail de dégradation des biodéchets pour les transformer en compost. Le lombricompost permet de dégrader les restes de fruits et légumes, le thé, le café, les coquilles d’œufs, etc. Et s’il demande un peu d’espace,  lui non plus ne sent pas mauvais !

 

 

3. Passer au vrac: ranger & mieux consommer

Cuisinez ! C’est moins de plastique, le choix de la provenance des produits, de leurs modes de production, c’est plus sain et moins cher ! On délaisse les plats préparés et on prépare ses plats et sa lunch box.

Des épiceries spécialisées dans la vente en vrac apparaissent dans nos villes, la plupart des magasins bio ont un rayon fourni en vrac et même certains supermarchés s’y mettent ! Le vrac est une nouvelle façon de consommer, à la fois plus économique, on prend ce dont on a besoin, et plus respectueuse de l’environnement, cela nécessite moins d’emballages. Si les sacs plastiques du rayon fruits & légumes ont peu à peu été remplacés par des sacs en papier que l’on peut réutiliser, recycler ou composter, pensez à utiliser des sacs en coton fin ou en mousseline, une option plus durable !

Pour cela, on peut découper dans des vieux draps ou trouver des options prêtes à l’emploi dans les points de vente spécialisés.

Concernant le rangement sur nos étagères, il suffit de récupérer des bocaux pour y ranger céréales, légumineuses, sucre, café etc…

Certaines enseignes remettent la consigne des bouteilles en verre au goût du jour, renseignez-vous !

Remplacez le film étirable et le papier aluminium par des tissus enduits de cire, il existe plein de tuto DIY en ligne !

Et bonne nouvelle, on trouve aussi des produits ménagers en vrac !

 

 

4. Arrêter l’usage unique, créer & durer

Nombre d’objets plastiques à usage unique sont voués à disparaitre d’ici à 2021. Autant commencer tout de suite à changer nos habitudes et à les remplacer par des alternatives durables !

Adieu pailles en plastique, touillettes et gobelets ! On passe à la paille en inox, on revient à la petite cuillère et à la tasse traditionnelle. Il est facile de remplir sa tasse isotherme à la machine à café ou dans les grandes chaines de café à succès.

On remplace les gobelets en plastique et les bouteilles d’eau par des verres durables, des carafes ou des gourdes.

Gardez vos veilles serviettes de bain, coupées en carré, elles remplaceront facilement le papier absorbant à la cuisine ! Et on ressort les paniers, les filets à provisions et les sacs en coton pour aller faire ses courses.

 

 

5. Choisir ses produits ménagers : nettoyer & respecter

La majorité des produits d’entretien que l’on utilise sont très polluants et très dangereux pour la biodiversité – voire pour notre santé. Alors passons à des produits qui respectent la planète !

Vinaigre blanc, bicarbonate de soude, huiles essentielles, il existe des alternatives peu coûteuses et très efficaces pour nettoyer sa cuisine.

Par exemple, pour un produit nettoyant et dégraissant multi-surfaces, faites macérer vos écorces d’agrumes dans du vinaigre blanc pendant 2-3 semaines. Filtrez, diluez avec de l’eau et transvasez le liquide dans un flacon spray, à utiliser sur toutes les surfaces de la cuisine (et de la salle de bain d’ailleurs).

 

 

Et vous, quelles sont vos astuces Zéro déchet ? Partagez-les en commentaire 🙂

 

 

*Rapport publié le 6 mai 2019 par le groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité – IPBES: Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services, en français Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques

*ADEME, L’essentiel des déchets

* « Les biodéchets, c’est quoi », http://biodechets.org/

  1. Belle initiative ! Il faut s’y mettre , c’est vraiment urgent. Pensons à nos chères têtes blondes (ou brunes!) pour qu’ils puissent bien vivre eux aussi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *